Eat me - le projet

Si je n'en parle qu'aujourd'hui, c'est parce que je l'ai enfin écrit. "Eat me" est un défi d'écriture sous contrainte, lancé par mon amie Cess à une de ses amies, et auquel deux autres personnes (dont moi) ont été associées. Le but est simple: comme son nom l'indique, il consiste à écrire une histoire, plus ou moins longue en fonction de l'inspiration et des désirs de son auteur, en respectant un certain nombre de contraintes dont voici la liste.

1/ Le titre: "Eat me"

2/ La première phrase: "Cette superbe voûte étoilée sous laquelle nous revînmes hier et qui semblait nous garantir un beau jour ne nous a pas tenu parole." C'est la première phrase du Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot.

3/ Il faut intégrer dans le texte au moins 3 vers d'un même poème (pas nécessairement à la suite)

4/ Il faut intégrer au moins 1 phrase issue d'une chanson, de préférence connue

5/ Cinq objets à citer au cours du texte: une corde, une bougie, une allumette, un rouleau de sparadrap, un trombone.

Si vous souhaitez des détails sur l'origine du projet, je vous renvoie à l'article correspondant du blog de Cess.
Pour les résultats, ils seront publiés tous en même temps, sur les différents blogs impliqués. Je pense que ce sera pour bientôt, moi en tout cas, je suis prête, même si ce fut toute une aventure.
Disons simplement que ce que j'ai écrit, hier soir, d'une traite, n'a strictement rien à voir avec l'idée que j'avais au départ, surgi elle très vite mais que je n'arrivais pas à avancer. Le résultat est nettement cafardeux et me pousse à m'interroger: j'ai l'impression de n'être capable d'écrire que dans des moments émotionnellement forts (grosse angoisse quant à mon avenir ou puissante exaltation quand je me suis mise à jouer l'an dernier, mais qui est retombée au bout de quelques mois, quand les nouveautés ont cessé d'être neuves précisément), et en tout cas d'être incapable de me discipliner sur un projet suivi. Le peu que j'écris, c'est toujours sur un coup de tête, en un seul jet à peine retravaillé par la suite. Impossible ensuite d'y revenir véritablement pour le continuer, à moins que l'interruption ne soit qu'une contrainte matérielle: je peux écrire en quelques jours sur une trame déterminée dès le départ (je serai totalement obsédée par ce texte tant qu'il ne sera pas terminé mais qu'importe), mais pas rajouter une suite ultérieurement. C'est bien pour cela que le forum que j'ai créé pour la Tour de la Louve a tourné court: je n'étais pas capable de répondre.
En tout cas, je retire de cette histoire que j'aime toujours écrire, même si c'est très occasionnel, et je vérifie encore une fois que c'est un excellent palliatif à la déprime. Comme si coucher ses idées noires sur le papier permettait de les extérioriser, et par là-même de les circonscrire et de les neutraliser. Une idée qui ne date pas d'hier mais qu'il est toujours surprenant d'expérimenter soi-même. J'espère maintenant que je vais réussir dans un futur plus ou moins proche à pondre ce texte auquel je pensais à l'origine et que je n'arrive toujours pas à exprimer.

Et en attendant, rendez-vous très bientôt pour les premiers résultats.

Comments

[Keslyar]

Mais joins-toi à nous avec grand plaisir! Plus on est de fous, plus on rit. ;)

[A.]

Ca me tenterait bien de me joindre à l'aventure, tu crois que c'est possible ? =)

En tout cas, écrire "sur commande" c'est effectivement difficile, garde dans un coin les bribes de textes écrites quand tu sens l'inspiration. Travailler à partir d'un matériau, même différent de ce que tu veux/dois écrire est plus simple et permet de se mettre les idées en place, un peu comme un branchement wifi.