Le maître de tout
Petit tour au Salon du livre jeunesse à Montreuil.
Évidemment, c'était samedi après-midi, il y avait beaucoup trop de monde (toujours ces files interminables de chasseurs de dédicaces qui obstruent les allées), il faisait trop chaud, mais c'était bien sympathique: je me suis baladée dans le salon, furetant à droite à gauche pour jeter un coup d'œil sur ce qui se fait (en albums surtout, je trouve ça plus attrayant que les documents et aussi que la littérature pour ados. En revanche, je me suis retenue pour ne pas trop traîner en bd, là n'était pas le but), laissant traîner mes oreilles pour écouter les conversations intéressantes (deux filles qui parlaient de la répartition entre texte et illustration notamment).
Pas mal de trucs chouettes, mais un livre surtout a retenu mon attention. Édité par les éditions du Rouergue, maison fort intéressante par son inventivité et la qualité de ses livres, Le Maître de tout de Bart Moeyaert et Katrien Matthys (traduit du néerlandais par Daniel Cunin) se présente sous forme de petites fables animalières qui forment une trame autour des pérégrinations du personnage principal, le chat. Voici la présentation qu'en fait l'éditeur (4e de couv):
" Un jour sans maître et je sens un manque, dit le chien.
" Un jour
sans maître et je me sens un saltimbanque, dit le chat. " Là est
peut-être la différence entre un chien et un chat. Attaché à l'arbre,
le pauvre chien passe ses nuits à hurler à la lune, espérant que son
maître vienne enfin le délivrer. Le chat, lui, profite de sa liberté :
le soir, il chasse les souris, devise avec la chouette, se moque du
renard ou essaie de raisonner le chien. Le jour, il se repose.
Sa
vie lui plaît ainsi. Une chose lui échappe pourtant : qui peut bien
être le " maître de tout ", dont lui parlent les autres animaux, à quoi
peut-il bien leur servir ? Un album à lire le soir : lampe allumée,
pour découvrir les quatorze fables de ce bestiaire drôle et décalé.
Lampe éteinte pour faire briller les scènes nocturnes cachées dans les
rabats et regarder dans le noir avec des yeux de chat.
Je n'ai lu qu'une page, donc j'aurais du mal à avoir un avis sur le texte. En revanche les illustrations sont absolument magnifiques: grandes silhouettes noires sur lesquelles se découpent des détails en blanc, elles ont un faux air de théâtre d'ombres. Je vous laisse en juger avec la couverture. Personnellement, il y a de fortes chances que je me l'achète un jour.