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A la Croisée des Chemins
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16 janvier 2009

Le retour des enfants bien-aimés dans leur foyer

couv_tchouFouiller dans un grenier et ranger ses livres comme on veut, en y mettant le temps qu'on veut, en changeant trois fois d'avis si besoin et en s'arrêtant pour en (re-)lire/feuilleter un si on en a envie, ça me paraît un bon programme pour un weekend fort agréable.

Bilan des courses: deux cartons de retrouvés, pleins de petites merveilles.
Tout d'abord un carton fort sympathique empli essentiellement de livres de poche de deux sortes, des "livres dont vous êtes le héros" et des "Trois jeunes détectives" d'Alfred Hitchcock. Moi qui pestais d'avoir oublié mon bouquin sur ma table de nuit, j'ai trouvé de quoi (re-)lire et je me suis plongée illico dans Le Miroir qui glaçait; et je crois que je prendrai Le Chinois qui verdissait pour le retour, parce que je dois bien avouer qu'à ma grande honte, je n'en ai aucun souvenir, à part qu'il m'avait beaucoup plu.
Le deuxième carton mérite qu'on s'y arrête. Retrouvé mes Comtesse de Ségur, mes Jules Verne dans l'édition reliée cuir un peu pompeuse que je n'ai pas lue, mon Guerre et Paix dont je pourrais dire la même chose, mes Pagnol (la tétralogie classique qui va de La Gloire de mon père au Temps des amours), mon Kipling (Le second livre de la jungle, cuir marron avec des bouts de cuir vert olive pour encadrer titre et auteur, je l'adorais celui-ci), mes vieilles "Bibliothèque verte" du temps où la couverture était en tissu avec lettrage doré (Jack London, James Oliver Curwood et Le Rayon vert, un des meilleurs Jules Verne selon moi), et enfin, un petit trésor: mes trois petits livres de contes, l'un de la Comtesse de Ségur avec l'Histoire (niaise à souhait) de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon, l'un de la Comtesse d'Aulnoy et le troisième de Hans Christian Andersen qui contient, outre les inévitables Petite sirène, Bergère et le ramoneur et Vilain petit canard, un conte assez atroce intitulé Les Cygnes sauvages qui m'a beaucoup marqué à cause de tuniques d'orties que l'héroïne devait faire, sans jamais émettre le moindre son.
Et en plus, ils sont absolument adorables: tout petit format sous emboîtage avec marque-page, couverture tissu rouge avec lettrage doré, portrait en frontispice, papier assez épais bleuté, impression très claire, gravures, ils appartiennent à la "République des fées" (édition Tchou, collection "Le livre de chevet", ça date des années 1960). La photo ci-dessus est ce que j'ai pu trouvé de plus ressemblant, c'est un ouvrage de la collection "Le livre de chevet", sauf que ce sont... Les Pensées de Marc-Aurèle, on fait avec ce qu'on trouve!

Toujours est-il que ces pauvres petits après avoir passés quelques hivers dans un grenier froid au fond d'un carton vont enfin retrouver leur foyer douillet à une place de choix de ma bibliothèque. Avec un peu de chance, ils vivront heureux et auront beaucoup d'enfants...

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