Anarkia
Allez, je ne résiste pas au plaisir de poster la suite des aventures de ma Clodia, qui s'est dégotté des acolytes à sa mesure: un inquisiteur adorateur de Méselsius (dieu de la magie dont le temple a été détruit) et qui ne connait d'autre rédemption que la souffrance et un gobelin fou qui envisage d'unir la race gobeline afin d'exterminer tous les Grands (et même les autres Petits). Voilà, on voulait créer une alliance, et trouver une raison pour unir ces trois personnages fut difficile: nous avons créé Anarkia. Voici son histoire.
"Au commencement était le Chaos. Une myriade de petits empires, tous plus ambitieux les uns que les autres, guerroyaient sans relâche pour s’arracher la domination de ce monde sans nom encore dans l’attente du vainqueur qui voudrait bien le baptiser. C’est alors que le Hasard, que certains nomment Destinée, s’en mêla.
***
Dame Clodia n’était pas d’humeur ce matin-là. Alors que le corps
désormais sans vie de son amant nocturne refroidissait sur les
précieuses soieries pourpres de sa couche, elle se dirigea
nonchalamment vers la fenêtre. La chambre qu’elle avait occupée cette
nuit-là était située dans la plus haute tour de sa citadelle bâtie au
sommet du Mont d'Argent de la Chaîne Nébuleuse. De là, elle avait une
vue imprenable sur l’ensemble de son empire et au-delà, au loin, vers
les quatre points cardinaux: les panaches de fumée des forges
s’élevaient haut dans le ciel embrumé, le matin résonnait des hymnes
invocatoires des nécromanciens dans leurs mausolées et, en tendant
l’oreille, on percevait également les cris avinés de quelques convives
rentrant d’une orgie tardive. Clodia embrassa l’ensemble d’un regard
las, une vague moue un peu méprisante au coin des lèvres.
«Tout
ça, pour ça! Un empire aussi décadent qu’il est puissant, et me voilà
réduite à tester la résistance des chairs de mes amants à d’étranges
armes exotiques pour me distraire… Maudite fierté elfique qui leur
interdit de frayer avec d’autres races! Sans elle, je serais à la tête
du plus vaste empire de notre monde et j’abriterais dans mes lupanars
les créatures les plus extraordinaires qui le peuplent, je serais la
plus puissante des enchanteresses et n’aurais plus besoin de mendier un
passage sur les terres de mes voisins, ce seraient eux qui me
supplieraient de leur faire la grâce de ma visite!»
Elle pestait
encore, mais sa décision était déjà prise: une heure plus tard, vêtue
d’une longue cape de voyage gris-de-brume, elle se faufilait seule
au-delà des frontières de son empire, à la recherche d’un peu de
nouveauté.
***
L’elfe noir
regarda une fois de plus son plan, avant de le ranger dans son long
manteau. Il ne connaissait pas bien le lieu de l’interception, et son
indicateur ne pouvait servir de guide, ayant déjà expié ses fautes –
par tous les orifices, et même de nouveaux créés pour l’occasion. L’air
frais de l’aube était propice à ses méditations matinales, et ils
bénéficieraient avec la poignée de nécromanciens dont il s’était
entouré pour l’occasion, du silence d’un monde endormi.
Ce hardien
était encore plus détestable que prévu. Faire son office dans les
marais, dieux que cet être était ignoble! Il vérifia le contenu de la
boîte que portait un des nécromanciens, et satisfait, donna l’ordre de
se mettre en marche. La troupe se déplaçait silencieusement. Une fois
sur les lieux, il était facile de savoir par où passerait le prêtre, et
de se placer en conséquence.
Deux minutes. C’est le temps qu’il
fallut au hardien pour apparaître sur la route avec sa troupe, et se
retrouver attaché à un arbre, au milieu des cadavres de son escorte.
L’elfe admira un instant l’efficacité de ses troupes. Puis il
s’approcha de son prisonnier.
«Hardien, hardien, ta vue me fait
souffrir. Non, ce n’est pas ton aspect qui est repoussant, c’est ton
âme! Comment pouvez-vous vous complaire dans vos divagations, nager
avec tant d’assurance dans l’océan de vos erreurs? Hardani, c’est
vraiment le nom d’un dieu? Et quel peut être un dieu qui vous a fait
si misérables, si pathétiques? Et en plus, vous vous reproduisez…»
L’elfe affichait clairement le dégoût que pouvait lui inspirer le
pauvre homme en face de lui. «Comment?... Mon nom? Seigneur Kyoufu,
de Kynoan, Grand Inquisiteur, envoyé pour soigner les âmes égarées de
ces terres. Et tu as de la chance, tu seras ma première bonne action du
jour. Tu peux participer plus activement à ton baptême, en me disant où
vous vous trouvez tous. Je t’écoute.» Le Hardien avait retrouvé sa
fierté à ces derniers mots, et jura de ne jamais rien dire qui pourrait
mettre en danger sa race. Prêt à subir le courroux de l’inquisiteur, il
ne se vit renvoyer qu’un large sourire. Kyoufu appréciait son
assurance, c’était le moment de le soumettre à la Question.
***
Maudits elfes ridicules! Et quel culot avaient ces trois pathétiques
créatures d’oser lancer une volée de flèches sur Kolaru et ses
éclaireurs! N’avaient-ils pas plutôt quelques villages récemment
incendiés à rebâtir et quelques survivants à nourrir, après le passage
des pillards gobelins? Vraiment toutes ces races inférieures étaient
incapables d’ouvrir les yeux sur leur propre faiblesse, croyant que
leur civilisation, leur culture ou même, ironiquement, leur taille les
plaçaient au dessus de Kolaru et les siens. Ils ignoraient que la
nature gobeline transcendait largement ces petits avantages matériels
et que cette race était destinée, du moins dès que Kolaru l’aurait uni
sous lui, à dominer ce monde sans nom.
Quoi qu’il en soit, le
Seigneur de Kartelk ne pouvait pas laisser passer pareille offense,
avec sa douzaine de guerriers, il se lança à la poursuite des fuyards
qui se dirigeaient droit vers le Cloaque d’Adder. En pénétrant
dans la brume fétide, Kolaru et sa troupe étaient fermement décidés à
faire comprendre, violemment, leur infinie supériorité à ces minables
aux oreilles pointues.
***
Kyoufu fit signe qu’on approche la boîte percée de trois trous qu’il
avait auparavant examinée. Il sortit sa dague, et découpa
méticuleusement les vêtements du prêtre jusqu’à la ceinture. Il fit
ensuite deux entailles verticales un peu au dessus des reins, d’une
bonne dizaine de centimètres de profondeur. Un mage veillait à la
survie du captif pendant qu’un autre soignait les hémorragies internes.
Il devait survivre à cette blessure. Mais le hardien restait presque de
marbre. Il virait peut-être légèrement au calcaire, mais rien de bien
méchant.
Le Seigneur Kyoufu sortit alors de la cage deux rats. «C’est un couple, ils sont inséparables. Je les ai appelés Paix et
Absolution. Et autre détail qui peut avoir son importance ou non, ils
sont affamés. Tu as encore la possibilité de me dire ce que je veux
entendre, et peut-être que nos petits amis n’auront pas à se frayer un
chemin l’un vers l’autre, par là» et il appuya ces derniers mots en
même temps que son index sur le ventre du hardien. Il était hors de
question que le hardien révélât quoi que ce fût, au ravissement de son
‘interlocuteur’. Kyoufu inséra alors les deux rats dans les deux
ouvertures, et recula d’un pas pour avoir une vue d’ensemble du travail
en cours.
«Soit fier, tu es un exemple pour tous les individus
opprimés par ces obscurantismes décadents, tu es la Voie vers la
rédemption. Tu ouvres la route au reste des hardiens infidèles, tu…»
Et enfin il se fit entendre, beau, majestueux, à travers le beau ciel
matinal, le cri du hardien, pur, avec toute la force des entrailles en
état qu’il lui restait. Son ventre était animé de soubresauts, et on
entendait par intermittence les petits cris alarmés des amants séparés,
en quête l’un de l’autre.
Kyoufu fit signe à nouveau, mais pour
qu’on le détachât. «Allons, c’est douloureux, mais c’est le symbole de
ton âme qui va vers le Juste, vers Méselsius. Il souffre de se séparer
de son illusion passée…»
***
Il se passa un bon moment avant que Dame Clodia aperçût qui que ce
soit. Il faut dire qu’à part les elfes sylvains, personne ne traînait
si tôt dans la campagne, dans le petit matin gris, et même ceux-ci
attendaient généralement que le soleil pointe le bout de son nez et
commence à colorer le ciel de rose, de jaune et de bleu. Mais ce
matin-là, à travers les bancs de brume, les seuls êtres que Clodia put
distinguer étaient les membres d’une discrète bande de loups qui
regagnaient leur tanière. Peut-être la direction qu’elle avait prise
aussi était à l’origine de ce manque de vie: elle se dirigeait en
effet vers le Cloaque d'Adder, un sinistre marais où l’on ne rencontrait
généralement rien d’autre que des cadavres livides, parfois entourés
d’une bande d’orques qui venait de les faire passer de vie à trépas ou
de quelques détrousseurs gobelins; mais de là en longeant la côte
tranquillement avant de traverser la Lande Carmine, elle pourrait gagner
Soléandre en étant certaine de ne croiser personne et aurait donc tout
loisir de ruminer des pensées amères.
Quelle ne fut pas sa surprise
quand au beau milieu du marais, elle entendit un cri, puis une voix
profonde et lourde de menaces.
«Tu abjures?... Hahaha! Mais mon
pauvre ami, je crois que tu n’as pas très bien saisi ta situation…
Laisse-moi te la clarifier. Je ne te demande pas de cesser de croire
les absurdités que tu professes, non, peu me chaut à vrai dire, ce que
tu peux croire, tout ce que je sais, c’est que tu ne crois pas en la
toute-puissance de notre Seigneur Méselsius et refuses encore de te
soumettre à Sa volonté. Et tu oses me demander grâce?... Mais je suis
magnanime, même avec les plus misérables, je vais prier pour toi.» Le
cri suraigu déchira alors de nouveau le ciel, un cri de terreur qui ne
pouvait plus se contenir.
Dès les premiers mots, Clodia s’était
douté du propriétaire de la voix: seul un inquisiteur pouvait parler
de la sorte, seul un elfe noir pouvait proférer de telles atrocités
avec une voix aussi suave, et un seul être au monde pouvait conclure
ainsi; elle était sur le point d’interrompre le Seigneur Kyoufu de
Kynoan en pleine séance de torture. Elle songea à faire demi-tour
discrètement pour ne pas déranger l’inquisiteur qu’on disait à moitié
fou, mais quelque chose l’en dissuada. Le cri du malheureux condamné
sans doute. Elle voyait déjà son insoutenable douleur, sentait déjà
l’odeur ferreuse du sang qui jaillissait, entendait déjà les râles de
la créature à l’agonie. Et puis elle se souvint du mystère qui
entourait l’elfe, sa prétendue possession par le dieu, les rumeurs
persistantes sur ses pratiques déviantes. Le danger, ce climat de mort,
ce lieu désert sordide à souhait, tout cela l’excitait terriblement.
Pourquoi aller jusqu’à Soléandre se perdre dans la société cosmopolite
mais si policée qui la peuplait, alors qu’il y avait là bien plus de
promesses voluptueuses?
En une minute, l’enchanteresse s’était
drapée dans son extraordinaire et impénétrable beauté. Elle s’avança
alors hors des fourrés qui la cachaient et découvrit sans surprise le
sanglant spectacle qui était donné de l’autre côté. Un vieil arbre
calciné et pourvu de solides chaînes trônait au centre d’un petit
groupe de nécromanciens. A terre on ne distinguait qu’un petit tas de
chairs tressautantes et gémissantes, restes de ce qui avaient dû, à vue
de nez, être une puissante créature, homme, orque ou hardien, et devant
la créature agonisante, se détachant nettement de ce lugubre spectacle
par la puissance de son aura, la silhouette grande et noire de
l’inquisiteur en prière qui psalmodiait dans une langue inconnue de
Clodia.
«Or ça, Monseigneur, vous voilà bien loin de Kynoan à traquer l’infidèle.»
Si l’inquisiteur fut surpris, il n’en laissa rien paraître. Il pivota
lentement sur lui-même jusqu’à faire face à sa jeune compatriote. Un
salut hésitant – «Madame…»
Et courtois en plus! Une occasion en
or. D’autant qu’on disait le seigneur fort difficile à satisfaire.
Selon elle, c’était sans doute dû au fait que, sa vocation
d’inquisiteur reprenant le dessus, il réfléchissait plus en
tortionnaire qu’en amant. Mais que lui importait? Si elle était
dominatrice par nature, elle savait aussi se faire soumise quand cela
servait ses intérêts. Cet homme représentait un véritable défi, mais
elle était prête à le relever. Elle décida d’user de tous ses charmes.
«On me nomme Clodia, Monseigneur, Dame de Baïae, où le seul culte en
vigueur est celui du grand Méselsius.» Elle avait menti aussi vite que
naturellement. Tout le monde savait que le temple de Méselsius était
abandonné, si ce n’était détruit. Mais Kyoufu ne sembla pas s’en
affecter, et parut heureux au contraire, la félicita, et se remit à sa
prière avec plus de dévotion encore.
***
Le manque de visibilité, contrairement à l’odeur, dérangeait grandement
les gobelins. Sans aucune trace de leurs proies ils ne pouvaient que
suivre l’unique sentier sinueux qui s’enfonçait entre les troncs
putréfiés et noirs, à la merci d’une embuscade à chaque pas. Toutefois
même si la peur commençait à se faire sentir dans les murmures de ses
soldats, Kolaru ne comptait pas renoncer : ces trois idiots blonds et
leurs cure-dents ne l’inquiétaient pas.
Au bout d’un quart d’heure
de marche les gobelins débouchèrent sur une clairière. Kolaru s’arrêta
net en découvrant les deux elfes noirs et la créature souffreteuse
présents au centre de l’endroit. Un des soldats se réjouit:
«On a
r’trouvé nos elfes!» Kolaru se retourna alors lentement, très
lentement vers lui et demanda avec une infinie gentillesse:
«Tu n’aurais pas un peu l’impression qu’ils ont changé de couleur?»
«C’est vraiment important?» Kolaru eut une moue dédaigneuse, mais
après un instant de réflexion, elle se changea en un sourire carnassier:
«Pas vraiment, mais ils ont peut-être vu nos imbéciles pâles, on tuera ces sombres minables après les avoir interrogés.»
***
Kyoufu vit arriver un gobelin entouré de sa valetaille. «Une courtisane mythomane, et maintenant un gobelin, je ne pensais pas répandre autant de bonnes paroles aujourd’hui.» Il voulait laisser une chance à l’elfe de répandre effectivement la parole de Méselsius, tandis que le gobelin serait définitivement un moyen de réviser ses sorts.
***
Clodia ouvrait déjà
la bouche pour répondre à l’inquisiteur quand surgirent sous leurs yeux
trois silhouettes vertes et blondes qui traversèrent en courant
l’espace qui les séparait du buisson le plus proche. Les elfes
sylvains, puisque c’en étaient bien, ne prêtèrent aucune attention à
eux, pas plus qu’à la chose gémissante et sanguinolente toujours
gisante à quelques pas de là. Les deux elfes noirs se regardèrent un
instant, interloqués, puis se tournèrent précipitamment vers l’endroit
d’où les créatures avaient bondi. Et une seconde plus tard, d’autres
créatures en sortirent tout aussi rapidement, mais à la différence des
premières, celles-ci s’arrêtèrent, jetant de rapides coups d’œil de
part et d’autre.
Celle qui paraissait être leur chef était petite,
noiraude, crottée, couvertes d’ossements et de bouts
d’on-ne-savait-trop-quoi: en un mot, un gobelin. Et manifestement pas
le moins féroce de sa race. Mais ce n’était pas la première fois que
Clodia croisait un individu de son espèce et le souvenir des capacités
insoupçonnées de ces petits êtres la fit frissonner. «Et voilà le
dessert», pensa-t-elle.
Mais le gobelin, comme l’indiquaient
clairement ses yeux injectés de sang qui tournaient en tout sens comme
des girouettes, était à la recherche d’un autre genre de distraction,
et il fit preuve d’une politesse inattendue.
***
«Hey les seigneurs, vous n’auriez pas vu des freluquets blancs à longues oreilles?» héla donc le gobelin.
Et c’est là que le Destin, à moins que ce ne fût le Hasard, s’en mêla,
sous la forme d’une troupe d’elfes sylvains bien décidés à en finir
avec ces créatures maléfiques. Car les «freluquets blancs à longues
oreilles» que le Seigneur Kolaru poursuivait depuis le matin l’avaient
conduit droit dans un piège, où, pour leur malheur, se trouvaient
quelques elfes noirs de passage auxquels leurs lointains cousins pâles
envisageaient de régler leur compte une bonne fois pour toute.
Ils
ne réfléchirent guère plus d’un dixième de seconde: les deux elfes
noirs concentrèrent leur énergie noire en une seule invocation
spectrale qui fondit sur les sylvains, semant la panique dans leurs
rangs, tandis que le petit gobelin, les yeux étincelants d’une folie
sanguinaire, fonçait dans le tas et faisait un carnage en moins de
temps qu’il n’en faut pour dire une prière. Les sylvains déroutés par
cette réaction belliqueuse se débandèrent comme ils purent et bien peu
en réchappèrent. Les «freluquets blancs à longues oreilles» qui avaient
servi de rabatteurs furent capturés par l’inquisiteur qui rivalisa de
cruauté avec le gobelin dans leur désir d’impressionner
l’enchanteresse, qui resta toutefois de marbre mais accepta comme
présent les crânes elfiques qu’elle sertirait de rubis pour en faire un
service de coupes à boire.
***
Et les choses auraient pu – auraient dû même – en rester là. Cette
alliance spontanée n’avait eu pour but que la survie des trois
créatures, l’ennemi en déroute – «massacré» serait sans doute plus
proche de la réalité – elle n’avait plus lieu d’être. Mais c’est à ce
moment que l’idée d’Anarkia germa dans la tête du plus fou d’entre eux
(mais n’était-ce pas finalement le plus sage?): l’union véritable ne
repose sur rien, hormis un ennemi commun; or dans ce monde sans nom,
chacun est l’ennemi de tous; il n’y a donc besoin pour être le fort
que de s’allier provisoirement contre le reste du monde; l’alliance
cessera dès l’instant ou ce reste du monde aura été exterminé, et il ne
resterait qu’un survivant. Le Principe était trouvé, Anarkia était née,
elle était l’union momentanée d’empires hétérogènes, à l’image de notre
monde sans nom et de celui qui régnait sans aucun doute dessus,
Méselsius.
Ils partageaient maintenant une idée, mise en mots par
le plus vil d’entre eux: «Je vous hais, je vous tuerai, mais je me
vois mal survivre sans allié.»"
Et bien non, nous n'avons pas été censurés, et même plus, nous avons reçu des compliments des administrateurs pour cette histoire écrite à trois mains (chacun assume les faits et les dires de son personnage), fruit d'une grosse semaine d'intense réflexion et de rédaction fébrile, sans oublier les multiples relectures!